Quand
quelque chose se brise en nous, il n’y a rien d’autre à faire que ramasser et
recoller les morceaux bon an mal an. Mais il faut survivre à l’impact. Dans mon
cas, la balle est entrée en moi avec fracas pour sortir tout aussi brutalement.
Cependant, le temps pendant lequel elle m’a traversé, je n’ai pas senti de la
douleur, mais le bonheur le plus incroyable qu’il m’ait été donné de ressentir.
Et elle a laissé un éclat en moi, qui me fait vivre autant qu’il me rapproche
de la mort…
Sans elle,
ma vie est en clair-obscur, mais je sais que je dois endurer. Et j’endurerais
autant qu’il me sera possible de le faire. Pour Eliott. Pour Chloé. L’éclat en
moi me poussera à écrire, et écrire encore, car à la tristesse qui était mon
moteur avant elle s’est ajouté une douleur bien plus grande, ainsi que le
souvenir d’une fugace période de transcendance. Avec est née la rage.
J’écrirais.
J’écrirais encore et encore, même si je sais que je ne parviendrais jamais à l’exorciser
de moi. Que cette étincelle me consumera sûrement un jour, mais entre-temps, je
l’utiliserais pour brûler, comme un brasier ardent, et briller aussi fort que
possible.
On dit que
quand deux âmes sœurs s’entrechoquent, elles deviennent source de lumière, et
que cette lumière est synonyme de transformation. Ma transformation sera de me
consumer à la tâche. D’écrire. Jusqu’à ce que mes doigts saignent, jusqu’à ce
que les enfants soient assez grands pour voler de leurs propres ailes. Et
alors, je rechercherais la paix.
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