mardi 14 mars 2017

Ton absence...

Bonjour mon amour,

Les années se succèdent et s’égrènent les unes après les autres. C’est étrange… De temps en temps, c’est avec une terrible lenteur, et à des moments, tellement vite que je n’arrive pas à retenir les secondes ou les heures…

Tu me manques, tu sais ? Tu me manques tellement. Et même cruellement, parfois. Comme aux enfants. Mais rassure-toi, je crois que nous avons trouvé un semblant de bonheur. Nous l’avons façonné autour de ton absence, autour du vide que tu as laissé derrière toi. Il est toujours là, et le restera, mais il y a de la beauté tout autour, et nous la voyons. Donc rassure-toi.

Eliott continue de grandir. Le lycée lui apporte son lot de tracas, et je les vois se former sur son front. Je suspecte qu’il y a une fille derrière tout ça, même s’il se refuse à tout commentaire. Il se montre taciturne, et monosyllabique, et tu ne peux pas savoir combien ça m’énerve, parfois ! Mais malgré tout, je sais que c’est une belle personne, qu’il chemine chaque jour dans la bonne direction. Et tu aurais été fière de celui qu’il est en train de devenir.

Parfois, je surprends Chloé à rêvasser, un sourire indolent sur les lèvres. Elle a une fâcheuse tendance à se perdre dans ses pensées, comme toi, et à partir je ne sais où le temps de quelques battements de cils, ou même parfois de quelques minutes. Puis elle réalise, et rougit légèrement. Mais je dois avouer que j’aime cet aspect-là d’elle, comme je l’aimais en toi. Lorsque je la regarde, j’y vois ton visage avec un pincement au cœur. Si tu savais comme elle te ressemble… C’en est presque douloureux.

Je me surprends à penser à ce que serait notre vie si tu avais été là, avec nous. Je me surprends, dans mes souvenirs, à combler le vide par ta présence, et à imaginer comment cela aurait modifié tout qu’il y avait autour… Je pense que tu aurais aimé notre vie, si tu ne nous avais pas été arrachée en ce morne matin d’hiver.

Je continue de penser à toi, à parler de toi aux enfants. Je crois que ton image s’est gravée en leur cœur au gré de mes histoires. En cela, tu vis à nos côtés. Tu es perpétuellement là, avec nous… Donc ne te tracasse pas. Attends-nous en toute quiétude.

Ton âme.

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